Tous en chœur avec Marie-Thérèse

54 ans après son arrivée à Pacé, Marie-Thérèse Adam conserve une vision intacte de ce qui n’était encore qu’un charmant petit village bucolique. « Tombée en admiration devant Pacé », Marie-Thérèse Adam s’installe en 1966 avec son époux dans le tout premier lotissement, baptisé le Village Neuf. Très vite, elle s’active pour sa nouvelle commune en animant des cours de chants pour les enfants.

Qu’est-ce qui vous a incitée à venir habiter à Pacé ?
C’était le petit village dont je rêvais. Il y avait des arbres partout, c’était très verdoyant ! Quand on a acheté le terrain de notre maison au Village Neuf, il y avait encore les éteules de la récolte de blé précédente. C’était la campagne malgré la proximité du bourg. Lorsque je rentrais du travail à Rennes le soir, parfois je prenais la route de la Lande du Breil et j’avais l’impression de partir en vacances. C’était formidable !

Comment est venue l’idée de créer la manécanterie* ? En quoi consistait cette activité ?
C’était l’époque où il n’était pas bien vu que les enfants de l’école publique parlent aux enfants de l’école privée et vice versa. Alors je me suis dit qu’il fallait créer quelque chose qui permette la relation entre eux en dehors de l’école. Ainsi est née la manécanterie vers 1969. C’était un groupe mixte composé d’enfants de 6 à 14 ans environ qui chantait ensemble des chants du répertoire des enfants. On se basait alors sur ceux qui étaient connus comme Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, des chants à deux voix, etc. Marie-Pascale Jouan, qui était plus calée que moi en musique, est venue me donner un sérieux coup de main.

Où se déroulaient les répétitions ?
Guy Gérard, qui était le directeur de l’école publique des garçons, nous a aidé considérablement en ouvrant très gentiment les portes de son établissement pour nos répétitions du samedi après-midi. Les premiers cours ont donc eu lieu dans le virage en face de la mairie, dans une salle où les enfants mangeaient leur casse-croûte car il n’y avait pas encore de cantine scolaire. Peu de temps après, quand la MJC a été créée, les cours se sont déroulés dans le premier local qu’on appelait La baraque. Ça a très bien fonctionné pendant une bonne dizaine d’années et on a passé de bons moments. J’en garde de très bons souvenirs.

Quelles sont les étapes de son histoire qui vous ont marquées ?
Le Docteur Léon, qui était maire à l’époque, nous a beaucoup soutenus et nous invitait à toutes les fêtes. On allait chanter pour le repas des anciens, la fête des mères… Les enfants adoraient ça !
J’ai un témoignage qui m’est resté gravé, celui d’un petit garçon de 8-9 ans avec un visage d’ange. Et un jour, à la boucherie, j’ai rencontré une dame avec ce garçon qui lui parlait. Et tout à coup cette dame est venue vers moi me dire : « Madame, il faut que je vous remercie. Vous avez transformé mon fils. Mon fils qui était timide, qui avait un peu peur de tout, maintenant, il s’exprime. » Ça m’avait beaucoup émue. Ce n’était pas spécialement pour ça que je l’avais fait mais je voulais quand même que les enfants apprennent à vivre par eux-mêmes et qu’ils puissent s’exprimer. J’ai trouvé ce témoignage génial.
*Autrefois, école de chant attachée

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