Marie-Thérèse Lesaige

Marie-Thérèse Lesaige réside dans le centre-bourg de Pacé depuis sa naissance en 1952. Des commerces aux anciennes fêtes en passant par l’école primaire, elle nous livre quelques fragments de la vie quotidienne durant les années 60 dans la commune.

A quoi ressemblait le centre-bourg durant votre jeunesse ?

Le bourg en lui-même n’a pas beaucoup changé sauf dans sa partie nord. Il existait alors un beau presbytère avec un jardin devant et un mur en terre qui a été détruit pour construire l’actuel centre commercial. Je suis un peu nostalgique de ce bâtiment que je trouvais beau et agréable.

Un autre détail me revient : les rues n’avaient pas de noms. Pour nous repérer, nous disions la route du Pont, la route de Gévezé, le centre-bourg, etc. Et dès que nous quittions le centre, nous nous retrouvions tout de suite dans la campagne au milieu d’une quantité de fermes. Je me souviens aussi que Pacé comptait plusieurs épiceries, boulangeries et boucheries.

A l’époque, les épiceries ne pratiquaient pas le libre-service et nous n’avions pas autant de choix qu’aujourd’hui. Il faut dire que beaucoup d’habitants possédaient des animaux d’élevage et un potager. Les cafés étaient nombreux, surtout autour de l’église et même dans la campagne.

L’un d’entre eux vendait en même temps des vêtements, un autre dans le bourg faisait aussi office de bourrelier [NDLR : artisan, ouvrier qui fabrique, répare, vend les harnais des chevaux et des bêtes de somme, ainsi que certains articles en cuir].

 Quels souvenirs ont marqué votre scolarité ?

La commune avait quatre écoles primaires : l’école des filles et l’école des garçons, privées et publiques, dont un pensionnat à l’école Sainte-Anne où j’étais scolarisée. Je devais être assez petite, mais je me rappelle que la classe était chauffée par un poêle à bois. Et je crois que les enfants aidaient l’institutrice à le faire démarrer le matin. En fin d’année scolaire, nous devions apporter de la bougie pour enlever l’encre sur les tables en bois. J’ai encore en moi l’odeur de la cire que je frottais sur la table… Après l’école primaire, nous allions au collège à Rennes. Un car scolaire unique pour toute la commune passait à 7h le matin dans le bourg puis dans toute la campagne et nous ramenait le soir à 19h. Autant dire que nous nous dépêchions pour être à l’heure !

Existait-il des fêtes qui ont aujourd’hui disparues ?

Vers mai-juin, nous participions à la Fête Dieu. Les paroissiennes réalisaient de beaux décors au sol avec de la sciure de bois colorée et beaucoup de pétales de roses. Les enfants étaient vêtus de blanc, portaient une couronne et une corbeille pleine de pétales qu’ils jetaient en l’air pendant la procession. Nous nous rendions également à la kermesse de la Paroisse qui se déroulait au Château de La Touche-Milon. Un petit train promenait les enfants dans le parc avec un tracteur en guise de locomotive tirant derrière lui des wagons en bois. Et pour la tombola, les participants gagnaient des animaux donnés par les fermes. Quant à la fête de La Foucherais, ce n’était pas une braderie autrefois mais une fête de l’embauche. Elle rassemblait les personnes sans emploi et les fermiers qui avaient besoin de main d’œuvre. Ensuite c’est devenu une fête foraine avec des manèges partout.

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