Pacé à travers champs, avec Loïc Thé

Loïc Thé habite rue de Cézembre à Pacé. Il est né en 1961 au lieu-dit de la Penardière. Après avoir travaillé 22 ans dans l’entreprise de menuiserie Lancelot à Pacé puis au Crédit agricole, il vient de prendre sa retraite. Parmi ses loisirs favoris, on note les promenades au bord de la Flume, l’observation de la nature et la sculpture sur bois.

Vous êtes né à la Penardière, là où on est peinard ?
Exactement, j’allais vous le dire. Pour le moment, j’ai passé toute ma vie à Pacé et j’espère bien y rester. J’ai vécu à la campagne donc j’ai une vision particulière de l’évolution de Pacé. Mon père était maçon et ma mère avait une toute petite ferme, La Penardière donc, qui se situe en direction de l’Hermitage, de l’autre côté de la route de Saint-Brieuc. Quand j’étais gamin, il n’y avait pas de pont, on avait interdiction de la traverser, il y a eu tellement d’accidents ! Pour aller à l’école à Pacé, on allait à vélo à travers champs chez un voisin qui nous emmenait avec sa 4L. C’était un peu folklorique car quand c’était humide, on tombait dans la terre. Je me souviens aussi que quand j’allais au collège à Rennes, on prenait le bus qui s’arrêtait sur la route de Saint-Brieuc le matin. C’est inimaginable maintenant. Ça a beaucoup changé.

Quels sont vos souvenirs d’enfance à la Penardière et aux alentours ?
On allait à la rivière, à la Flume, au Moulin de la Lande. On y voyait des truites sauvages. Il y avait aussi plein de goujons, on les pêchait les pieds dans l’eau avec une petite ligne et on les ramenait à la maison. On faisait des cabanes, on démontait des vieux solex. Je m’amusais avec ça. J’étais un passionné d’animaux. Je cherchais les nids, je les répertoriais. J’aimais les serpents, les vipères, les couleuvres. Tout ça a beaucoup changé. Il y avait beaucoup d’oiseaux, on en voit beaucoup moins aujourd’hui. Par contre, il y a des oiseaux maintenant qu’on ne voyait pas beaucoup à l’époque, comme les mésanges à longues queues et les chardonnets. Car les gens récupéraient les chardonnerets pour les mettre chez eux, comme des canaris. J’ai eu aussi un corbeau. Il s’appelait Tintin. Et un corbeau, c’est très intelligent. Je me souviens d’anecdotes. Il est allé sur la boite aux lettres du voisin, il a tiré l’enveloppe qui dépassait et il a tout déchiré. Je me suis fait rouspéter par mes parents. J’ai eu aussi une chouette hulotte récupérée sur le bord de la route, elle s’appelait Lucette. J’aime bien aller me promener sur les lieux de mon enfance. Maintenant, il y a des chemins de randonnée du côté du Moulin de la Lande. Et je me souviens toujours dans quels arbres on faisait des cabanes !

Vous avez été par ailleurs pompier volontaire ?
En 1983, je suis rentré pompier volontaire. J’ai été 22 ans à la caserne de Pacé où j’ai rencontré ma femme. J’ai vu évoluer la caserne. Avant, on avait une baraque en bois derrière le bar Le crocodile. Et puis une nouvelle caserne a été installée, place de la Chalotais. Les retraités comme moi sont toujours membres de l’Amicale des sapeurs-pompiers. On va au mois de décembre à la Sainte-Barbe, la fête des pompiers. Les générations changent, on n’a plus les mêmes liens, mais on est toujours les bienvenus.

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