L’école primaire et les boums locales racontées par François-Gilles Le Quéré
On achetait de l’élastique carré au bureau de tabac pour fabriquer des lance-pierres. Tout le monde en avait un autour du cou caché sous son pull.
Né en 1957, François-Gilles Le Quéré s’est installé avec ses parents avenue Le Brix au début des années 60. Après quelques périodes d’absence, c’est à présent dans cette même maison qu’il se remémore ses premières années dans la commune passées sur les bancs de l’école primaire avant de découvrir un peu plus tard les boums pacéennes.
A quoi ressemblait l’école primaire de votre enfance ?
Dans les années 60, Pacé comptait quatre écoles : deux écoles des garçons et deux écoles des filles, privées et publiques. Quand je suis arrivé, j’étais en CE1. On peut dire que c’était mixte à l’époque, puisqu’on était tous à l’école des filles, devenue maintenant l’école de musique. Ensuite, lors du passage en CE2, les filles restaient là-bas et les garçons poursuivaient leur scolarité à l’école des garçons qui occupait les bâtiments de l’actuelle mairie. Guy Gérard était alors le directeur et mon instituteur. Il faisait la classe dans la salle des mariages (actuel accueil) à cinq divisions en même temps : le CE2, le CM1, le CM2 et deux années de certificat d’études. Je me souviens qu’on avait des cours en commun, mais à certains moments, l’instituteur distribuait le travail en fonction des divisions. Ce qui fait que, tout en travaillant de notre côté, on profitait aussi des cours des certificats d’études.
Je me rappelle aussi qu’on écrivait toujours au porteplume, avec une plume Sergent Major. Et tout le monde s’amusait à mettre des craies dans les encriers ! Je pense que l’instituteur avait la corvée de les vider et les gratter pendant les vacances…
La cantine existait-elle à ce moment-là ?
Non, c’est le restaurant Guerault, devenu le Relais Pacéen, qui faisait office de cantine. On devait être une vingtaine à déjeuner autour d’une grande table de la cuisine pendant que les cuisinières préparaient les repas. Je suppose qu’on mangeait le plat du jour, donc on était plutôt bien nourris.
En dehors des murs de l’école, quels souvenirs vous ont marqué ?
J’ai surtout gardé en mémoire les bagarres de lancepierres quand j’avais 10 ou 11 ans ! Il y avait une rivalité entre le Pont de Pacé et le bourg, et des batailles avaient lieu quand on se croisait. Alors, tout le monde avait un lance-pierre autour du cou caché sous son pull. Pour les fabriquer, on achetait de l’élastique carré au bureau de tabac. Je suis étonné que personne n’ait eu un oeil crevé parce que ça ne rigolait pas ! Mais certains ont quand même été blessés et j’ai moi-même encore des cicatrices sur le front.
A l’heure de l’adolescence, dans les années 70, quelles étaient vos distractions ?
Des boums étaient organisées un peu partout. A Pacé, elles avaient lieu dans deux endroits : le four à pain, à côté de la médiathèque, était auparavant dans une petite grange en torchis. Le propriétaire de la ferme de la Métairie nous mettait à disposition ce local car nous étions amis avec son fils. Le deuxième lieu se situait sous l’espace Le Goffic. On arrangeait bien les choses avec des jeux de lumière, une double platine, etc. Bien sûr, on passait de la musique et c’est Annie Lambart qui était notre grande pourvoyeuse de disques…