Auguste Lizé ou l’engagement associatif et citoyen

Arrivé à Pacé en 1966, Auguste Lizé est très vite devenu  un  citoyen  pacéen  actif.  Dès  1969,  il  endossa  le  rôle  de  premier  président  de  la  Maison de la jeunesse et de la culture (MJC). Il  oeuvra  également  au  sein  du  Comité  des  fêtes  et  fut  élu adjoint aux associations et aux sports sous le man-dat de René Léon. A 93 ans, il relate cette période riche en anecdotes.

Quelles   images   avez-vous   conservés   de   vos   premières années à Pacé ?

Nous  nous  sommes  installés  avec  mon  épouse  au   »  Village neuf  » et j’y habite encore aujourd’hui. C’était le pre-mier  lotissement  construit  à  Pacé  et  maintenant  c’est  le  plus  ancien…  Ensuite,  j’ai  vu  les  lotissements  grandir  les  uns après les autres et de nouvelles têtes qui arrivaient. Les habitants  se  connaissaient  tous.  Par  exemple,  à  la  sortie  des messes le dimanche, tout le monde s’embrassait ! On allait  au  café,  surtout  les  gens  de  la  campagne  qui  se  re-trouvaient. Par contre, l’après-midi était très calme. Je me souviens  que  je  voyais  mes  enfants  de  15-16  ans  déambuler  dans  le  bourg…  À  part  le  foot,  il  n’y  avait  rien.  C’est  d’ailleurs pour cette raison que sont nées des associations comme la MJC.

Avez-vous connu l’époque du foot dans la prairie des Sorinais ?

Oui, mes enfants ont joué au foot là-bas. Ils jouaient dans un champ et le fermier rentrait ses vaches avant le match. C’était sympa. À ce moment-là, les vestiaires étaient dans le  cellier  de  la  ferme.  Les  gens  se  changeaient  à  côté  des  tonneaux de cidre et, bien entendu, après la partie ou à la mi-temps, les joueurs en buvaient une bolée !

Parlez-nous  de  la  construction  du  premier  local  de la MJC appelé La Baraque…

La MJC a démarré en 1969, après avoir récupéré et recons-truit  ce  qui  était  le  bureau  d’une  entreprise  en  faillite  de  la  route  de  Lorient.  Le  bâtiment  faisait  15-20  mètres  de  long  sur  6-7  mètres  de  large.  Il  a  tout  de  suite  été  baptisé  La  Baraque.  Il  a  d’abord  fallu  la  démonter  sur  place.  Mais  il  y  avait  beaucoup  de  coopération  à  l’époque  :  le  jour  où  on  l’a  déménagée,  vingt  personnes  sont  venues  spontanément.  En  revanche,  la  reconstruction  a  duré  six  mois.  Une  fois  achevée,  une  dizaine  de  personnes  s’est  tout  de  suite  présentée  pour  proposer  différentes  activités  sans  qu’on ait besoin de faire de publicité. Et les MJC de Rennes nous ont donné des conseils très précieux pour démarrer. Ça s’est lancé assez facilement et, dès la première année, la MJC comptait déjà 120 adhérents. Finalement la MJC a été bien prise en main dès le début et ça a permis l’évolution, la compétence et l’expérience que nous connaissons aujourd’hui. 

Vous faisiez également partie du conseil municipal du Dr Léon. Quels souvenirs gardez-vous de l’homme en tant que maire ?

Simple, charmant, dévoué, très à l’écoute. Il faut dire que la fonction de maire à l’époque n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Les réunions étaient moins strictes, moins contrôlées, l’ambiance assez relax. Je me souviens même d’un conseiller qui venait avec son chien ! Un jour, pendant une réunion du conseil municipal, quelqu’un est venu chercher le Dr Léon pour un accouchement. Il est parti sans hésiter et tout le monde trouvait ça normal.
Il était motivé par la gestion de la commune, pas par la politique.

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