Martine Chapron habite au Pont de Pacé où elle est arrivée en 1980. Depuis 1985, elle participe activement au club de patchwork de la MJC, dont elle a été une des animatrices salariées. Elle raconte cette activité créatrice de liens à Pacé et au-delà.
C’est quoi, le club de patchwork de Pacé ?
C’est une activité de la MJC. On se réunit deux jeudis par mois et le samedi une fois par mois. Les personnes qui travaillent viennent le samedi. En tout, on doit être 35. On a été jusqu’à 80. Notre plus jeune a la trentaine et notre plus âgée, 91 ans. On n’a pas encore réussi à recruter des hommes sauf un stagiaire de la MJC. Alors on coud, on parle beaucoup, on rit, on fait des apéritifs car il y a toujours un anniversaire, un bébé qui naît… C’est très convivial ! Il y a en a trois dans le club qui sont là depuis le début, en 1982. Parmi celles qui ont fondé le club, il y avait Jocelyne Bracq, Marie-Agnès Cattier et Danielle Alain. Moi, c’est Sylvie Lucas qui m’a fait rentrer en 1985. À l’époque, ça avait lieu à la Métairie. Et quand la MJC a déménagé à la Maison des associations, on a suivi bien sûr. Le club n’est pas seulement ouvert aux gens de Pacé.
Pourriez vous expliquer en quoi consiste le patchwork, et décrire vos activités ?
Mon mari me dit toujours « Mais pourquoi tu fais une activité où on découpe des morceaux de tissu pour les remettre ensemble ? ». C’est développé par les Américains à la base. Les Amishs découpaient notamment leurs chemises usées pour faire des couvertures, et ainsi ne rien perdre. On prend donc des petits morceaux de tissu qu’on assortit selon des modèles. Tous les motifs de patchwork ont un nom, il y a l’étoile de Béthléem, le compas du marin, l’appliqué etc. On peut aussi agrémenter de broderie. Ça arrive qu’on ait cinq patchwork en route ! Quand on a fêté nos 40 ans, il y avait 120 patchworks de toutes tailles dans l’exposition. 120 pour 35 personnes, c’est pas mal en deux ans ! Ce qui est intéressant dans notre club, c’est qu’on fait des ouvrages en commun : tout le monde fait le même morceau, pas forcément de la même couleur. Puis on tire au sort une personne qui le gagne. On réalise aussi des patchworks avec les maisons de retraite et les écoles de Pacé. Et on organise depuis quelques années, une tombola au profit du Téléthon.
En quoi le patchwork est-il vecteur de sociabilité à Pacé ?
Ça permet de connaître plein de gens. Mon mari, qui est là depuis plus longtemps, connait moins de monde que moi à Pacé. Plusieurs du patchwork comme moi font également partie du cercle de lecture, une autre activité de la MJC qui existe depuis encore plus longtemps. Je vous parlais des apéritifs. On y invite toujours les permanents de la MJC. On a une réputation de filles qui aiment bien boire et manger ! On est toutes vraiment liées. On ne va pas se croiser dans la rue sans se dire bonjour. On se retrouve entre copines pour aller voir des expositions, ou au marché, tous les mercredis, pour prendre un café.