Ragondins et rats musqués

En Ille et Vilaine, nous sommes confrontés à la prolifération de deux espèces exogènes : Le ragondin (myocastor coypus) et le rat musqué (ondatra zybethicus).

Ils sont qualifiés de rongeurs aquatiques nuisibles

Ces deux rongeurs présente un point commun, celui d’avoir été introduits en France depuis le continent américain à des fins d’élevage.

Ces erreurs humaines ont eu des conséquences désastreuses sur notre environnement et notre agriculture car en l’absence de prédateurs naturels, ces deux espèces invasives se sont développées sur l’ensemble de notre département. seule l’action de l’homme permet de limiter cette prolifération par la mise en place de mesures collectives de régulation.

Impacts environnementaux :

Les rongeurs aquatiques nuisibles n’apportent aucun bénéfice à nos biotopes, bien au contraire.

– Minage et destruction des berges, ce qui modifie profondément le profil des cours d’eau et induit un colmatage du lit ou un envasement des plans d’eau. Sans contrôle de population, la qualité générale des milieux peut être gravement dégradée.

– Consommation excessive de plantes aquatiques privant ainsi les espèces animales indigènes du couvert nécessaire à leur tranquillité et à leur reproduction.

– Piétinement et dérangement des nids d’oiseaux aquatiques.

Impacts économiques :

– Les coûts de remise en état des berges et des ouvrages peuvent être considérables pour la collectivité ou les gestionnaires de milieux aquatiques.

– Les dégâts aux cultures peuvent être spectaculaires sur tout type de parcelle mais particulièrement sur les céréales qui peuvent localement subir des déprédations sur 50% de leur surface.

Impact sanitaire :

De récentes études confirment le rôle prépondérant du ragondin et du rat musqué dans la transmission à l’homme de zoonoses comme la leptospirose, la toxoplasmose ou encore l’échinococcose.

A titre d’exemple, l’urine des rongeurs rejetée dans les cours d’eau et étangs contient des leptospires. Elle est à l’origine de très nombreuses contaminations indirectes de pêcheurs, de kayakistes et autres utilisateurs des milieux aquatiques.

La contamination des animaux d’élevage par divers parasites comme la douve du foie, strongles et autres coccidies est par ailleurs avérée.

Moyens de lutte :

La FGDON35 a mis en place une lutte collective par piégeage sur le département depuis 1997. Le piégeage sélectif au moyen de cages pièges regroupe environ 1500 piégeurs bénévoles agissant dans le cadre d’une mission d’intérêt public.

Chaque année, plus de 15 000 rongeurs sont ainsi capturés sur les milieux aquatiques du département, ce qui évite la prolifération potentielle de millions d’individus. Ces espèces invasives n’ont pas de prédateurs naturels sous nos latitudes.

Le tir sélectif du ragondin et du rat musqué est possible toute l’année sous conditions (cf arrêté préfectoral en vigueur)

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